la robe brève histoire

La robe brève histoire en croquis

La robe brève histoire en croquis

la robe brève histoire

Un des nombreux croquis de ma grand-mère.

J’aime bien revenir au source. Quand j’ai commencé à travailler sur les modèles de la collection Les Basiques, je me suis penchée sur l’histoire de la mode. J’adore (et pourtant, je suis loin d’être une fashionista !) Une passion transmise par ma mamie Lucienne. Elle était peintre, et elle adorait dessiner l’histoire du costume.

En quelques croquis, et résumé très brièvement, voici une petite histoire de la robe à travers celles qui ont marqué leur époque.

Nota bene : je vous ai préparé un fichier PDF téléchargeable ici, que vous pouvez glisser dans votre exemplaire des Basiques, #laroberaglan publié aux éditions La Plage

Petite histoire de la robe en quelques croquis

Aujourd’hui, la robe est associée au vestiaire féminin, mais s’il en est ainsi dans notre monde occidental, il en est différemment en Orient et en Afrique où la robe est encore portée par les hommes, et considérée comme un vêtement traditionnel. C’est le cas dans les pays arabes, au Moyen-Orient, et en Chine notamment. Certes, elle n’a pas la même coupe que les robes que nous portons en Occident, mais elle répond à la définition du « vêtement qui entoure le corps d’une seule pièce (corsage et jupe), des épaules aux jambes ». Elle s’enfile le plus souvent par la tête, et possède ou non une ouverture dans le dos ou sur le côté.

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C’est véritablement à la Renaissance, avec l’arrivée du concept de féminisme, que la robe va devenir un vêtement féminin. Au début du XVIIIe siècle, la robe est volante, c’est une robe de cour avec des plis plats dans le dos.

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Au milieu du XVIIIe siècle, elle devient robe « à la française ». Plus ajustée, elle est composée d’un manteau de robe et d’une jupe. La robe à la française est le costume officiel de la cour de la reine Marie-Antoinette.

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À la fin du XVIIIe siècle, elle devient robe « à l’anglaise ». Elle se compose alors d’un manteau de robe avec une traîne et des basques, d’une jupe, et de manches trois quarts en sabot. Elle possède une pointe au niveau de la taille dos pour donner du volume à la silhouette. Moins encombrante et plus confortable, elle rencontre un franc succès contre la robe à la française.

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La fin du règne de Louis XVI et Marie-Antoinette puis l’arrivée de l’Empire marquent le retour à des silhouettes filiformes à taille haute, inspirées par l’Antiquité. Du volume des robes à la française, on passe à des robes fluides et près du corps, le plus souvent en coton blanc, au décolleté carré, manches étroites et portées avec un spencer, du nom du lord anglais. Au début du XIXe siècle, les costumes officiels sont réglementés par le Régime. Les dames autorisées à se présenter à la cour doivent porter une robe confectionnée avec du tissu venant de France, et la silhouette doit respecter une taille haute, des manches courtes, le tout porté avec un manteau amovible que l’on attache à la ceinture.

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Au milieu du XIXe siècle, la robe de jour en sablier fait son apparition, et avec elle c’est le retour de la silhouette en sablier. Les manches sont volumineuses, le corsage ajusté et la jupe ample. La taille retrouve sa place naturelle et, avec elle, le corset refait son apparition. C’est aussi le moment où l’industrie du textile prend son essor, la mode devient plus accessible. C’est le début du romantisme, des mousselines, broderies et autres plumetis qui viennent orner les tenues.

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Après 1860, c’est la robe à transformation du Second Empire. On adapte le corsage aux circonstances et moments de la journée. Pour les bals, on porte un décolleté et une étole, et pour le jour, un corsage à manches longues et ajustées. La crinoline projette la jupe vers l’arrière et redonne de l’ampleur à la silhouette. Les tissus, dont l’offre est de plus en plus importante, retrouvent de l’intensité dans les coloris.

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La fin du XIXe siècle est marquée par la robe à tournure, robe « à cul de Paris » ou robe pouf. Le vêtement féminin est composé d’une tunique dans une jupe drapée avec un pouf, le tout recouvert d’un gilet.

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1885, une année importante pour le vestiaire féminin avec les premières robes de Charles Frederick Worth et ses robes du soir. C’est le début de la haute couture. En 1900, on voit apparaître la robe de voyage, plus confortable et moins volumineuse.

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Dès 1910, la tendance est à la simplification de la mode et de la silhouette. Paul Poiret libère le corps de la femme en supprimant le corset. Après la Première Guerre mondiale, Madeleine Vionnet crée des coupes en biais et des drapés, quand Coco Chanel raccourcit la robe et simplifie la mode pour plus de confort, de sobriété et d’élégance. Dans les années 1940, Elsa Schiaparelli mêlera avec audace et talent arts décoratifs et mode, et sera la première créatrice à donner un thème à ses collections.

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1947 est une année cruciale avec la première collection présentée par Christian Dior et son New Look. Le tailleur Bar et la jupe corolle en sont les représentants emblématiques. Les épaules sont plus étroites, la taille cintrée et les jambes se dévoilent. La Seconde Guerre mondiale est terminée, Paris retrouve son statut de capitale mondiale de la mode, c’est le renouveau de la haute couture.

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Dans les années 1960, le pantalon s’impose définitivement comme un basique du vestiaire féminin. La robe est courte, le corps de la femme libéré. Courrèges propose trois lignes différentes pour ses collections, dont une pour la grande diffusion, c’est une révolution. La robe ne cesse d’évoluer, de se transformer, et de couvrir la femme avec pudeur ou exubérance, avec chic ou au contraire un style plus casual
selon les créateurs. La robe est définitivement un basique de la garde-robe féminine.

Si vous en avez le temps et l’opportunité, ne loupez pas l’exposition Dior au musée des Arts Décoratifs de Paris, jusqu’au 7 janvier 2018.

J’espère que cette brève histoire de la robe vous aura plu, et donné l’envie d’aller plus loin. Il existe une large bibliographie sur le sujet, l’un de mes ouvrages préférés est celui publié aux Editions Flammarion, sous la direction de Marnie Frogg, Tout sur la mode, Panorama des chefs-d’œuvre et des techniques.

N’hésitez pas à partager vos impressions, à apporter vos commentaires ou souvenirs sur la robe, et partagez vos créations avec les hashtags suivants : #mapolloche #lesbasiquesdemilie #laroberaglan

Prochaine étape : le pantalon. Stay tuned !

2 réflexions sur “La robe brève histoire en croquis”

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